Résidence F’A’A 2023
Filmer l’Art et l’Architecture
Lauréats 2023
Maud Faivre & Marceau Boré pour le film Le sommeil des méduses
Maud Faivre et Marceau Boré réalisent des films ensemble. Maud Faivre est aussi photographe. Marceau Boré est aussi musicien.
Résidences F’A’A
Les résidences F’A’A, Filmer l’Art et l’Architecture, accompagnent des documentaires et films de création sur l’art, la création contemporaine, l’architecture et les métiers d’art. La Résidence F’A’A est particulièrement dédiée au film comme instrument privilégié d’observation, d’analyse et d’interprétation, comme outil du regard, de médiation et de transmission d’une sensibilité artistique et comme espace de collaboration entre les arts et le cinéma. Chaque année, le lauréat est accueilli au Château de Moison pour deux cessions de travail et de rencontres professionnelles pendant l’année et présente un film en ouverture du Festival F’A’A.
Modèle Animal
Cette année, les lauréats, Maud Faivre et Marceau Boré présentent leur premier film, Modèle Animal (2024, 52’). Dans un centre de recherche expérimentale sur le comportement des insectes, des chercheurs produisent des dispositifs et des protocoles d’expériences. Les images et le son nous plongent dans des perceptions et émotions singulières de ce qu’est la recherche sur le vivant. Le film est réalisé en collaboration avec le CNRS de l’université Paul Sabatier de Toulouse. Sélection Cinéma du réel 2024, Festival du film documentaire au Centre Pompidou, Paris, Festival Art+Film+Vienna, Flimm et le Festival Côté Court.
Comité de sélection
Théodora Barat, Carine Bienfait, Sylvie Boulanger, Jean-Yves Charpin, Lydie Delahaye, Mary-Anne de la Palme, Jonathan Pouthier.
Les résidences F’A’A sont produites par l’association LAM – Les Ateliers de Moison avec les partenariats du Ministère de la Culture – Drac Centre-Val de Loire, de la Communauté de Communes Sauldre et Sologne, de JAP Bruxelles / Jeunesse Arts et du Château de Moison.
Maud Faivre est née en 1986 et vit à Bruxelles. La pratique photographique de Maud Faivre s’inscrit dans la lignée de la photographie documentaire: partir du réel pour raconter des systèmes liés au travail, à l’aménagement du territoire, et au rapport au vivant. L’architecture et le paysage sont des motifs récurrents de sa recherche artistique et impliquent de manière quasi systématique une immersion de l’artiste dans l’environnement de son étude.
Marceau Boré est né en 1986 et vit à Tours. Il s’intéresse à la matière sonore comme matière musicale, en enregistrant les sons de nos environnements : un bruit de réfrigérateur ou le chant du Pic noir (grand oiseau des hêtres). Les situations qui créent une écologie des lieux comme des traditions - comme les chants de Loire - le conduisent à réaliser des performances hybrides et singulières, aux percussions et au flutio. Il reconstitue des paysages sonores grâce à un travail de captation aux sein d’environnements qu’il cherche à rendre sensibles. Qu’il soit tantôt musicien interprète, preneur de son ou artiste du son, ce sont les enjeux écologiques qui le guident et qui lui donnent prétexte à mieux comprendre nos mondes : une manière de transmettre et de résister.
« Une succession d’images travaillées en plans fixes génèrent un documentaire-fiction dans le nouveau patio d’un laboratoire. Un chercheur en biologie intégrative cherche à percevoir une œuvre commandée dans le cadre d’une procédure de 1%, qui symbolise un arbre du savoir. Son désir d’interpréter et de s’approprier l’œuvre en tant qu’usager, le pousse à envisager de l’implémenter avec du vivant. Se posent alors les questions liées à l’intégrité de l'œuvre, son autorité, sa propriété et le système qui préside à la production de cette commande, érigée sous ses fenêtres. Sont formulés dans le film les risques éthiques, écologiques et juridiques de s’approprier une œuvre d’art et de la faire vivre. Finalement, le dispositif artistique et architectural est vu par les chercheurs et les usagers comme un set up pour une expérience de recherche vers le fameux postulat de Duchamp : c’est le regardeur qui fait l’œuvre. »
Sylvie Boulanger
Musique originale générique Max-Louis Raugel
Design graphique Roch Deniau
Musique originale générique Max-Louis Raugel
Design graphique Roch Deniau