Festival F’A’A 2024
Filmer l’Art et l’Architecture
Deuxième édition
13, 14 et 15 septembre 2024
Pour sa deuxième édition, le Festival F’A’A – festival de cinéma sur l’art et sur l’architecture – propose des regards aiguisés sur l’histoire de l’art par les cinéastes et les artistes eux-mêmes.
Du vendredi 13 septembre (18h30) au dimanche 15 septembre (18h), vingt réalisateurs, artistes, curateurs et historiens d’art présentent 8 séances composées d’une trentaine de films, tournés entre 1947 et 2024.
Invités et festivaliers se retrouvent à Aubigny-sur-Nère – cité historique de Sologne – à l’Atomic Cinéma, pour ces journées de cinéma et de débats. Toutes les séances sont en entrées libres.
En face du cinéma, la galerie François Ier propose un programme continu de films et un banquet-performance qui réunit l’ensemble des participants le dimanche midi. (voir inscription ci-dessous)
Une navette permet de rejoindre le cinéma le samedi 14 depuis la Gare de Vierzon : départ à 12h10 et depuis le cinéma Atomic vers la gare de Vierzon le dimanche à 18h. (voir inscription ci-dessous)
Cette année les huit séances s’orchestrent sur les objets de la science, de la solidarité, du surréalisme, des standards culturels, de la matière, de la courbure de l’espace et de l’énigme.
Atomic Cinéma
23 rue du Prieuré
18700 Aubigny-sur-Nère
Centre-Val de Loire
En train (1h30) Paris-Austerlitz ➔ Vierzon + Navette (45min)
En voiture (2h15) de Paris prendre A6-A77, sortie Gien
En avion de tourisme Aérodrome d’Aubigny-sur-Nère
À pied ou en vélo GR3 – La Loire à vélo (EuroVélo 6)
Navettes F’A’A
► ALLER Samedi 14 septembre
Train conseillé 10h28 Paris-Austerlitz ➔ 12h02 Vierzon
Navette F’A’A 12h10 Vierzon ➔ 12h55 Aubigny-sur-Nère
◄ RETOUR Dimanche 15 septembre
Navette F’A’A 18h Aubigny-sur-Nère ➔ 18h45 Vierzon
Train conseillé 19h12 Vierzon ➔ 20h54 Paris-Austerlitz
Sur réservation dans la limite des places disponibles
Banquet
DIMANCHE 15 SEPTEMBRE
Un banquet aura lieu à la Galerie François Ier à 12h30
Sur réservation dans la limite des places disponibles
Vendredi 13 septembre
| SÉANCE ● Bérangère Casanova, Michel Madore, En bordure du silence, 15 min, 2023 Une projection pour les 146 élèves de 4e du Collège Gérard Philipe, en partenariat avec l’Association Aimer. Ressentir. Transmettre. |
| SÉANCE ● Maud Faivre et Marceau Boré, Modèle Animal, 52 min, 2024 Débat en présence de Marceau Boré (musicien et réalisateur), Sylvie Boulanger (curatrice et programmatrice), Maud Faivre (photographe et réalisatrice). |
Samedi 14 septembre
| SÉANCE ● Dylan, Isaac, Justine, Océana, Sanchaï, Shun, Théo, Éclats, 2 min, 2024 Débat en présence de Louise Arnette (artiste), Anne-Laure Chamboissier (commissaire d’exposition), Jean-Yves Charpin (réalisateur), Karine Laffont (directrice de la Mission Locale du Pays Sancerre Sologne), Solène Mouly (chargée de communication Mission Locale Pays du Sancerre Sologne) et Jean-André Viala (directeur Allons Voir ! parcours d’art contemporain). Séance programmée par Jean-Yves Charpin. |
| SÉANCE ● Maxime Rossi, Real Estate Astrology, 21 min, 2015 Débat en présence de Lydie Delahaye (maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) et Jonathan Pouthier (responsable de la programmation cinéma, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou). Séance programmée par Jonathan Pouthier. |
| SÉANCE ● Marcel Broodthaers, Interview With A Cat, 5 min, 1970 Débat en présence de Michel Aubry (artiste), Sylvie Boulanger (curatrice et programmatrice), Lydie Delahaye (maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Jonathan Pouthier (responsable de programmation cinéma, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou) et Morgane Rodriguez (chargée de collection, FRAC Centre-Val de Loire). Séance programmée par Sylvie Boulanger. |
| SÉANCE ● Alain Resnais, Visite à Hans Hartung, 7 min, 1947, avec une création sonore en live par Max-Louis Raugel, 7 min, 2024 Soirée officielle présentée par Sylvie Boulanger (curatrice et programmatrice), Jean-Yves Charpin (réalisateur), Mary-Anne de la Palme (productrice) et Laurence Renier (maire de Aubigny-sur-Nère, conseillère régionale, présidente de la Communauté de Communes Sauldre et Sologne, présidente du Syndicat de Pays Sancerre Sologne). |
Dimanche 15 septembre
| SÉANCE ● Younès Ben Slimane, All come from dust, 8 min, 2019 Débat en présence de Jean-Yves Charpin (réalisateur), Mary-Anne de la Palme (productrice), Pascale Raynaud (responsable de la programmation cinéma à la Direction de l'auditorium et des spectacles, Musée du Louvre), Hervé Rousseau (artiste et céramiste) et Jonathan Safir (réalisateur). Séance programmée par Pascale Raynaud et Mary-Anne de la Palme. |
| SÉANCE ● Kijû Yoshida, Beauté de la Beauté, Van Gogh, 25 min, 1974-1978 Débat en présence de Lydie Delahaye (maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Laurent Fiévet (artiste), Andreas Koch (réalisateur), Patrik Pion (artiste) et Jonathan Pouthier (responsable de la programmation cinéma, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou). Séance programmée par Sylvie Boulanger. |
| SÉANCE ● Luciano Emmer, Parole Dipinte – I Fratelli Miracolosi, 9 min, 1948 Débat en présence de Sylvie Boulanger (curatrice et programmatrice), Lydie Delahaye (maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Jonathan Pouthier (responsable de la programmation cinéma, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou) et Pascale Raynaud (responsable de la programmation cinéma à la Direction de l'auditorium et des spectacles, Musée du Louvre), Monica Regas (coordinatrice de Sensoprojekt). Séance programmée par Sylvie Boulanger. |
+ Tous les jours
Des films en accès libre dans la Galerie François Ier 1 Rue du Bourg Coutant 18700 Aubigny-sur-Nère
Notices des films et séances
Modèle Animal
Le film a pour trame la volonté typiquement humaine d’étudier et de comprendre le vivant. Les expériences s’enchaînent autour de ce théâtre animalier dont les insectes ordinaires sont l’objet de toute cette activité.
Maud Faivre (vit à Bruxelles, née en 1986), est photographe et réalisatrice. Elle collabore régulièrement avec des architectes et des paysagistes sur des projets à long terme, et répond à des commandes publiques autour du paysage et de l’architecture.
Marceau Boré (vit à Tours, né en 1986), est musicien et réalisateur. Son travail porte sur les questions liées aux enjeux écologiques. Il aime capter les sons de son environnement et recréer des paysages sonores.
Curatrice 2023 invitée : Sylvie Boulanger. Production : L’image D’après.
SÉANCE
Solidaires
Dès leur création, les Ateliers de Moison ont voulu associer à leurs actions des publics dont l’accès à l’art est rare et difficile. En 2023, au sein de la structure d’insertion ISA Groupe d’Aubigny sur Nère, nous avons filmé des personnes prises en charge par l’association, qui participaient à la création d’un spectacle théâtral issu de leurs expériences personnelles. Des moments choisis de ce travail ont ensuite été projetés aux participants. La très grande majorité d’entre eux ne s’était jamais vu sur un grand écran et les réactions de ces «invisibles», souvent bouleversantes, ont été filmées. À la fin de ce parcours, le film final a été projeté en ouverture du Festival F’A’A 2023 devant une salle pleine, conquise par le courage de ces «acteurs» d’un jour. En 2024, c’est cette fois-ci en partenariat avec la Mission locale d’Aubigny-sur-Nère qu’une démarche artistique a été entreprise, avec l’aide de la DRAC Centre-Val de Loire dans le cadre du dispositif «Été culturel». Sept jeunes (16-25 ans) encadrés par un réalisateur sont partis caméra en main à la découverte du parcours d’art contemporain «Allons voir !» organisé par Jean-André Viala. Ils ont rencontré et interviewé face caméra deux des artistes qui participent à cette manifestation, Bernard Calet et Louise Arnette. Ils ont aussi filmé l’œuvre pérenne de Baptiste de Bombourg installée dans le lavoir de Thou. Pendant plusieurs jours, ils ont monté leurs images pour ce qui est leur première expérience de réalisation. Au tout début du Festival F’A’A 2024, et avant la programmation officielle, ce travail sera projeté dans la salle de l’Atomic Cinéma d’Aubigny-sur-Nère et sera suivi d’une rencontre entre les jeunes et le public.
Éclats et Rencontres filmées
Les films, montés sous la direction du réalisateur Jean-Yves Charpin, mettent en scène cette confrontation entre les jeunes et les artistes, élargissant le champ des perceptions et faisant naître un dialogue plein d’interrogations et d’émotions.
Jean-Yves Charpin (vit en Dordogne, né en 1959) est réalisateur et vice-président des Ateliers de Moison. Journaliste reporter d’images pour différentes chaînes de télévision pendant plus de vingt ans, il participe à la création du magazine Capital sur M6. Passionné par l’écologie, il sera pendant huit ans l’un des piliers du magazine Gaïa, diffusé sur France 5, qui est alors, au milieu des années 90, la première émission hebdomadaire de télévision consacrée au développement durable. Il se tourne ensuite vers le documentaire qu’il pratique pendant dix ans. Aujourd’hui, il cherche à transmettre des clés de compréhension du récit audiovisuel à des publics fragiles.
Production : LAM, Les Ateliers de Moison.
SÉANCE
Exercice illégal de l’astronomie
Le développement du cinéma à la fin du 19e siècle a marqué une rupture entre un système de représentation fondé sur la vérité d’après nature, qui prévalait depuis la Renaissance comme mode d’observation attentive du monde visible, et une objectivité mécanique qui permet un nouveau mode de représentation des phénomènes naturels et redéfinit notre manière d’en faire l’expérience. C’est précisément dans cet écart entre modes de représentation et d’observation que les films rassemblés dans ce programme nous invitent à considérer le film, non plus dans le cadre limité de son rapport analogique à la réalité, mais comme un système de pensée. «Si l’on se promène dans les forêts, et on regarde avec obstination par terre, alors on découvre sûrement un tas de choses belles et merveilleuses. Si tout d’un coup on regarde en l’air. On reste accablé devant la révélation d’un autre monde. Tout aussi merveilleux. Le sens des soleils, des lunes, des constellations, des nébuleuses, des galaxies et de tout l’espace en dehors de la zone proprement terrestre s’est implanté de plus en plus à la conscience des hommes, et aussi dans mon œuvre, et vont avec toute probabilité y rester.» Max Ernst
Real Estate Astrology
Sur les traces de Max Ernst à Sedona, l’artiste français Maxime Rossi explore ce paysage d’Arizona dont l’aspect envoûtant des étendues désertiques et rocailleuses a profondément marqué l’esprit et l’œuvre du surréaliste en exil. À la recherche d’une ruine hopi, jadis habitée par Ernst, l’artiste propose avec Real Estate Astrology un voyage halluciné sous forme d’enquête teintée de surréalisme dans laquelle l’astrologie et le mysticisme viennent combler les apories de l’histoire.
Maxime Rossi (vit à Paris, né en 1980) est un artiste pluridisciplinaire. Sa pratique s’affranchit régulièrement des catégories. Ces multiples médiums lui permettent de puiser dans les cultures populaires comme les contre-cultures des siècles précédents pour produire des contenus vidéo ou plastique qui oscillent entre symbolisme et anecdote historique. Il est représenté par la Galerie Tiziana Di Caro à Naples. Son travail a été présenté lors de nombreuses expositions en France et à l’international : au Palais de Tokyo et au Centre Pompidou à Paris, au Musée Régional d’Art Contemporain à Sérignan, à la galerie Edouard Manet de Gennevilliers, à la Halle des bouchers de Vienne et au Musée départemental de Rochechouart. A l’international : lors de la 19ème biennale de Sydney, au S.M.A.K de Gent, au Tel Aviv Museum of Art, à Kanal Pompidou Bruxelles, au San Jose Museum of Art ou encore à la Kunsthalle de Munich.
Production : Maxime Rossi.
Mesa verde
Que s’est-il passé à Mesa Verde ? Conçu comme un exercice méditatif sur la ruine, le paysage et le temps suspendu, Visions in Meditation #2 : Mesa Verde se situe à la croisée des genres, quelque part entre le film archéologique, l’essai poétique et l’expérience hallucinatoire. Figure centrale du cinéma expérimental américain, Stan Brakhage explore avec sa caméra ce qui fut jadis une grande cité indienne Pueblo, construite du VIe au XIIe siècle sur le plateau de Mesa Verde, dans le sud-ouest du Colorado, à plus de 2 600 m d’altitude.
Stan Brakhage (né en 1933, décédé en 2003) est un cinéaste américain. Il est une figure reconnue du cinéma expérimental du XXe siècle. Ses films, pour la plupart muets et abstraits, sont des temps de fervente contemplation, qui questionnent l’universel par superposition d’images dans le souvenir du spectateur.
Production : Stan Brackhage.
Observando el cielo
«Sept ans d'enregistrement des espaces célestes, sept années d'images recueillies au sein du chaos cosmique et inscrites sur du 16mm, et ce à partir de différents lieux, sur ce trépied de caméra qu'est la Terre. Cette œuvre n'est ni une métaphore, ni un symbole, mais un affect à l'égard d'un fait dans la brume de la perception, à travers laquelle le temps coule. Des enregistrements radios, au naturel, à très basse fréquence, de la magnétosphère en action, permettent à l'univers de parler en son nom propre. The Sublime is Now. Amor Fati !» (LightCone)
Jeanne Liotta (vit à New-York, née en 1960) est réalisatrice et artiste plasticienne. Son travail porte actuellement sur le paysage cosmique, entre art, science et philosophie de la nature. Son film Observando el cielo a reçu le Tiger Award du film court au festival de Rotterdam et fut nommé dans le TOP Ten en 2007 du magazine Artforum.
Production : Jeanne Liotta.
The Very Eye of Night
Ce film traite du monde intérieur dans lequel passe celui qui s’endort. Sur fond céleste dansent des silhouettes graciles à travers un espace-temps sans limite, micro et macrocosme confondus. La position de la caméra, désormais sans horizon, offre une quatrième dimension, perpendiculaire au sommeil. La nuit comme scène, et le ciel comme écran.
Maya Deren (née en 1917, décédée en 1961) est une réalisatrice américaine. Reconnue pour sa pratique du cinéma expérimental dans les années 1940, ses courts-métrages sont souvent issus d’inspiration surréaliste et psychanalytique, où se mêlent la danse et les rythmiques. Elle est à l’origine du mouvement qui créa The Film-Makers' Cooperative, une réunion des cinéastes expérimentaux de l’époque.
Production : Maya Deren.
Night Noon
Sur une plage déserte, un chien et un perroquet. Seules figures dynamiques, l’étrangeté de la situation tient dans cette composition, entre poils, plumes, vent, vague et clair de lune.
Shambhavi Kaul, (vit aux États-Unis, né en 1973) est une cinéaste, productrice et professeure en arts cinématographiques. Ses films relèvent du surréalisme et de la science-fiction, créant des décalages lors de la composition et du montage. Elle a exposé son travail dans le monde entier dans des lieux tels que le Festival international du film de Toronto, la Berlinale, le Festival du film de New York, le Festival du film de Londres, le Festival international du film de Rotterdam, le Festival international du film d'Édimbourg, l'Internationale Kurzfilmtage Oberhausen, l'Ann Arbor Film. Festival, la Biennale de Shanghai 2014 et une exposition personnelle en 2015 au Jhaveri Contemporary, à Mumbai.
Production : Shambhavi Kaul.
SÉANCE
High & Low Culture
Jusqu’au XIXe siècle, on n’exigeait pas d’un spectateur de concert ou de théâtre l’écoute révérencieuse qui semble aujourd’hui la norme ; les musées n’existaient pas encore et l’art n’y était pas isolé mais commandé dans l’espace public et l’architecture. Les catégories de culture savante et culture populaire ne construisaient pas une hiérarchie culturelle. Au XXe siècle, les processus de sacralisation de l’art contribuent à fragmenter la diffusion culturelle en high ou low culture, mais surtout à diviser le public amateur en «publics» au pluriel. C’est paradoxalement ce phénomène de fragmentation des publics et d’institutionnalisation d’un art professionnel ou savant qui génère au XXIème siècle les mots d’ordre plus ou moins démagogiques : droit culturel, mixité des publics, accès au plus grand nombre, ouverture culturelle, art inclusif… Nous vous proposons ici une séance qui fait fi des catégories culturelles et de l’existence d’une culture savante. Les sept films qui la construisent abordent les contours d’une culture collective et non élitiste à partir de matériaux habituellement classés dans la plaisanterie, le pédagogique, le folklorique, le divertissement, la fable ou le show-biz.
Interview With A Cat
Sur le mode parodique, l’artiste belge Marcel Broodthaers réalise une mise en critique des discours de l’art dans un film qu’il intitule «Interview With A Cat» datant de 1970 et montré pour la première fois au Musée d’art Moderne de Dusseldorf. Sous la forme d’une blague potache, il traite du caractère inexprimable de ce qu’est l’art.
Marcel Broodthaers (né en 1924, décédé en 1976) est un artiste plasticien et poète belge. La littérature et l’écrivain Mallarmé sont ses sujets de prédilection, bientôt suivis par l’institution muséale ou le concept de l’art en lui-même qu’il détourne et retourne allègrement avec de nombreuses références au peintre Magritte. Marcel Broodthaers écrit par lui-même sa biographie : « Je suis né en 1924. Je deviens artiste en 1963. Je fonde un musée en 1968. J’enterre ce musée en 1972. Je redeviens artiste la même année. »
Production : Marcel Broodthaers
A voyage on the North Sea
Marcel Broodthaers achève en 1974 «A voyage on the North Sea» et apporte une réponse très personnelle sur l’imagination engendrée par l’analyse d’une peinture, ainsi que le rapport étroit qu’il affirmait entre l’expérience du livre d’artiste et celle du film.
Marcel Broodthaers (né en 1924, décédé en 1976) est un artiste plasticien et poète belge. La littérature et l’écrivain Mallarmé sont ses sujets de prédilection, bientôt suivis par l’institution muséale ou le concept de l’art en lui-même qu’il détourne et retourne allègrement avec de nombreuses références au peintre Magritte. Marcel Broodthaers écrit par lui-même sa biographie : « Je suis né en 1924. Je deviens artiste en 1963. Je fonde un musée en 1968. J’enterre ce musée en 1972. Je redeviens artiste la même année. »
Production : Marcel Broodthaers
Powers of Ten
En l’espace de neuf minutes, le couple de designers Charles et Ray Eames proposent un aller-retour cinématographique de l’infiniment petit à l’infiniment grand. C’est la question de l’échelle et de la place relative de l’homme mais aussi de l’objet créé par l’homme qui est posée ici. Une question fondamentale pour tout acte de création. Toutes les 10 secondes le champ de vision s'agrandit à la puissance de 10. Une préfiguration de la création numérique. Un film commandé et produit par IBM en 1977.
Charles (né en 1907, décédé en 1978) et Ray Eames (née en 1912, décédée en 1988) sont un couple de designers américains. Ils ont révolutionné le marché du mobilier avec des propositions accessibles, aux composantes légères, notamment le moulage de contre-plaqué. Ils sont en outre à l’origine de nombreux films et expositions, notamment au MoMA. Ils signent une licence exclusive avec l’organisme Vitra, qui est la seule structure habilitée à produire leurs designs en Europe et au Moyen-Orient.
Production : IBM
Image de sable
À une époque où des réalisateurs comme Alain Resnais ou André S.Labarthe ont décidé d’utiliser la télévision comme laboratoire, Raoul Ruiz, avait également pour principe d’accepter toutes les commandes, films industriels ou télévisuels. Image de sable était une commande de la chaîne TF1 : « Un architecte hollandais se consacre au château de sable…tu prends ou tu prends pas ? » Le filmage se fait en plan et cadre fixe. La linéarité est reconstruite au montage.
Raoul Ruiz (né en 1941, décédé en 2011) est un réalisateur franco-chilien. Il accorde une attention particulière au détail, de premier comme de second-plan pour guider un spectateur dans des films à la structure labyrinthique. Exilé en France suite au coup d'État de Pinochet en 1973, il tourne notamment pour la télévision française. Il réalise également une centaine de films, dont Trois Tristes Tigres (1968), Généalogies d'un crime (1997) avec Catherine Deneuve, Le Temps retrouvé (1999) ou encore Klimt (2006) avec John Malkovich.
Nadine Descendre (vit à Paris, née en 1947) est une cinéaste, commissaire d’exposition, critique d’art et journaliste française. Elle est spécialisée dans l’art contemporain et les avant-gardes internationales. Elle a notamment écrit l’ouvrage Pierre Paulin: L’homme et l’œuvre (2014) et a dirigé la curation de l’exposition dédiée à Mohammed Kacimi au Mucem (2019).
Production : TF1 - Télévision Française 1
A Brief History of Princess X
«C'est une blague ? C'est sérieux ? Je ne peux pas le dire, mais j'aime beaucoup cette sculpture.» Gabriel Abrantes réalise selon ses termes, une histoire survoltée de la tristement célèbre « Princesse X » du sculpteur Constantin Brancusi, un phallus futuriste en bronze qui est en fait un portrait en buste de l’arrière-petite-nièce de Napoléon, Marie Bonaparte, une des premières femmes psychanalyste, élève de Freud.
Gabriel Abrantes (vit aux États-Unis, né en 1984) est un réalisateur américano-portugais. Son œuvre est reconnue tant par le monde du cinéma que par celui de l'histoire de l'art. Jouant de codes empruntés à ces deux domaines, Abrantes use volontiers d'un ton humoristique, et aime à accompagner ses images de scénarii toujours surprenants. Il en va ainsi pour Les extraordinaires mésaventures de la jeune fille de pierre (2019), ou pour L'agneau de Dieu (2020). Ses courts métrages ont été projetés dans de nombreux festivals, à l'instar de la Berlinale ou des Biennales de Venise et de Lyon. Il obtient le Grand Prix de la Semaine de la Critique ainsi, entre autres, que le Golden Leopard.
Production : Herma Films, Les Films du Bélier
Būto House
À la suite d’une fortuite et heureuse rencontre avec l’architecte et artiste japonais Keisuke Oka, Ila Bêka et Louise Lemoine réalisent Būto House, un portrait brutaliste de cet homme qui construit seul depuis 15 ans sa maison au centre de Tokyo, juste en face d'un chef-d'œuvre de Kenzo Tange. Inspiré de la danse butoh, ce bâtiment en béton suit la dynamique d'une improvisation totale au quotidien.
Ila Bêka (né en 1967 en Italie) et Louise Lemoine (artiste française ayant grandi à Bordeaux) sont deux réalisateurs.
Depuis leur rencontre dans les années 2000, ils enchaînent ensemble les projets cinématographiques, les installations, mais également les publications littéraires. Tous deux s’attachent à tenter de comprendre à quel point l’architecture est capable de créer des conditions qui peuvent interagir avec notre état de santé et d’âme, conférant pour cela une primauté totale au rapport des sociétés avec l’espace. Ainsi, leur premier film, Koolhaas Houselife (2008), donne à voir la vie d’une maison bordelaise conçue par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas à travers la figure d’une femme de ménage.
Production : Bêka & Lemoine
Répliqûre : Pièges et Répliqûre : Les disparus de St Agil. D’après le film de Christian-Jacque de 1938
Répliqûre est un mot d’invention, il provient du travail cinématographique entrepris par Michel Aubry depuis quelques années avec la complicité de David Legrand et de Marc Guerini. « Ces mondes sont reformés exclusivement par des doubles, précise Michel Aubry. David Legrand et moi-même rejouons les rôles et Marc Guerini reconstruit les cadres des films d'origine. Le projet repose sur une méthode de recréation vidéographique de quelques scènes choisies dans le cinéma français. Le terme vient de «Réplique» et du préfixe allemand «Ur-»: premier état d’une chose). Ainsi combiné, ce mot d’invention signifiant «réplique originale» oriente notre travail vers des pratiques de re-formation de mondes cinématographiques. »
Michel Aubry (vit à Paris, né en 1959) est artiste plasticien, producteur et réalisateur. Les films accompagnent son travail et ses expositions depuis ses études aux Arts Décoratifs de Strasbourg.
Production : Michel Aubry
Ringo
Dans ce clip musical sur Maïa Barouh, auteure-compositrice-interprète franco-japonaise, sa sœur, Amie Barouh artiste et réalisatrice met en scène une série de protagonistes, artistes de cirque, forains ou musiciens de la scène «souterraine» du Japon. Le film Ringo offre ainsi un voyage unique dans le temps, celui d'un Japon inconnu et celui, plus personnel, du père des deux sœurs, disparu il y a quelques années.
Amie Barouh (vit à Paris, née en 1993) est une artiste vidéaste franco-japonaise. Elle défend un documentaire expérimental, qui entend donner la parole à des communautés marginalisées, dont la communauté Rom, vers laquelle son travail s’est orienté ces dernières années. L’artiste aime à retranscrire des instants de vie quotidienne dans une « juste proximité » avec son sujet. Elle ne cherche jamais à masquer sa subjectivité, composante essentielle, selon elle, de sa démarche artistique. Son film Je peux changer, mais pas à 100% a été primé par le Centre Pompidou dans le cadre de SI CINÉMA en 2021 et est actuellement en cours d’acquisition par le FRAC.
Production : David Dicembre
Visite à Hans Hartung
Alain Resnais (né en 1922, décédé en 2014) a réalisé un bon nombre de films documentaires que personne, ou presque, n’a vu, comme celui sur le peintre Hans Hartung, qu’il réalise en 1947. Il se passionne alors pour les représentations abstraites des émotions. Le film devait faire l’objet d’une commande musicale, mais faute de budget, il est resté muet au grand regret d’Alain Resnais qui voyait, à juste titre, dans l'œuvre de Hartung une relation directe à la perception sonore.
En hommage au réalisateur et au peintre, F’A’A invite Max-Louis Raugel (vit entre Bruxelles et l’Occitanie, né en 1993), compositeur, à improviser une création musicale qui accompagne le film en live.
Production : André Bazin
Jean-Michel Basquiat. The Radiant Child
Tamra Davis use d’images et d’entretiens inédits issus de ses propres archives pour réaliser en 2010 un portrait réaliste de son ami disparu, l’artiste graffeur d'origine haïtienne Jean-Michel Basquiat. Elle inscrit cet hommage au sein d’un contexte artistique des années 1970 et 1980 à New-York qui voient se développer au côté de la fièvre créatrice, les phénomènes de célébrité, de drogue et de marketing des galeries et musées.
Jean-Michel Basquiat (1960-1988) débute sa carrière à New York en produisant du graffiti conceptuel, et devient rapidement un des artistes américains les plus mythiques avant de mourir à 27 ans sans avoir été consacré par les musées. Il laisse une œuvre fondamentale qui conjugue énergie créative de la rue, talent inné pour la peinture et engagement contre la discrimination raciale. Il aura un impact profond sur l'art contemporain, inspirant les générations suivantes et marquant un mouvement dans l’histoire de l’art : la fusion entre peinture classique et art populaire. Son œuvre singulière déplacera les frontières artistiques traditionnelles.
Tamra Davis (née en 1962, en Californie) est une réalisatrice américaine. Elle réalise d’abord des clips musicaux, médium qui lui permet, dit-elle, de développer sa sensibilité cinématographique. Elle en dirige plus d’une centaine puis s’oriente progressivement vers le cinéma et la réalisation. En diverses occasions, Davis met un point d’honneur à discuter des inégalités de genre, notamment dans son film No Alternative Girls. Au sein de ses longs-métrages, la réalisatrice aime à retracer la vie d’artistes comme Britney Spears, dans Crossroads, ou Jean-Michel Basquiat, dans The Radiant Child.
Production : Arthouse Films, Curiously Bright Entertainment, LM Media, Fortissimo Films
SÉANCE
Polliniser la matière
Les métiers d’art font partie du patrimoine culturel immatériel, ils préservent la beauté et la richesse de nos territoires. Le Festival FAA met en lumière ces savoir-faire remarquables avec une séance et deux films sélectionnés qui dialoguent avec la matière, la terre, le geste. All come from dust, œuvre poétique de l'artiste réalisateur et architecte Younès Ben Slimane célèbre la singularité du savoir-faire ancestral et sublime l'usage de la terre crue dans l'architecture traditionnelle. Jonathan Safir et Alexis Pierlot dans La Main sauvage font l'expérience de la céramique, un monde en soi, traversant les siècles, les pays, les langues et les usages. Leur film interroge le savoir-faire, la relation intime des mains à la matière, corps à corps entre la glaise et l'esprit de l'artiste Hervé Rousseau, céramiste à La Borne.
All come from Dust
«Une boucle de courbes sans bords. Tu étais son destin, il était sa fleur. Tu étais son tombeau, il était sa matrice. Car le ciel et l'enfer étaient des mots faits de fumée.» Younès Ben Slimane est un artiste et cinéaste tunisien. Son passé d’architecte le guide vers un dialogue permanent entre l’architecture et l’art et entre les différents gestes et médiums coexistant dans une création. Son dernier film, All come from Dust, s’attache aux techniques artisanales liées à la terre et poursuit l’un des enjeux fondamentaux de son travail : la compréhension de l’évolution des représentations des objets à travers le temps.
Younès Ben Slimane (né en 1992, travaille entre Paris et la Tunisie) est cinéaste, photographe et architecte. En 2020, il intègre Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains. Travaillant par le biais du film, la vidéo, le dessin et l'installation, il établit un dialogue entre l'architecture et les arts visuels. Il est résident de la Cité internationale des Arts à Paris en 2022. Ses films ont été sélectionnés dans des festivals internationaux parmi lesquels Locarno Film Festival, CPH:DOX et DokuFest. Il a reçu le Tanit d’or au Carthage Film Festival et le Prix Studio Collector.
Production : Centre National du Cinéma et de l’Image
La Main sauvage
Pendant plus d’un an, Hervé Rousseau, grand artiste céramiste de La Borne, nous laisse pénétrer dans son intimité. Embarqué ainsi dans le quotidien de cet accoucheur de terre, on observe, interroge et comprend son processus créatif, pleinement en lien avec la nature. L’art et le geste sont confondus avec l’histoire familiale et l’humain : ici l'atelier c’est la maison des souvenirs et la terre façonnée y est remplie de mémoire. «Nous voulions montrer cette énergie dans le travail, suivre les différentes étapes de la création pour arriver à ces blocs tombés du ciel comme des météorites. Ce documentaire parle de transmission, d’amour, de patience mais aussi de souvenirs et d’absences.» (Alexis Pierlot)
Une coproduction France Télévisions et Tikkoun Films produite par Alice Gotheil.
Jonathan Safir est scénariste et réalisateur de films de fiction et de documentaires. En 2016 il réalise une partie du documentaire sur Jeff Mills - Exhibitionist 2. Entre 2019 et 2024, Jonathan a réalisé 5 documentaires (52') pour le groupe France Télévisions ou l'Equipe TV. Depuis 2022, aux premiers jours du conflit russo-ukrainien, Jonathan se rend à Kiev et sillonne le pays en guerre, équipé d'une caméra, pour tourner un documentaire sur une jeune femme à la vie bouleversée du jour au lendemain (Andaman Films). Il est l'auteur de plusieurs séries/unitaire de fiction en développement et en production en tant que scénariste/co-créateur (Lincoln TV - KWAÏ - Mediawan - Authentic Prod). En parallèle, il prépare le tournage de deux documentaires pour la télévision en 2024/2025 (Ladybirds Films - Roche Productions). Son premier long métrage, Les Hommes de Paille, produit en 2022 par Hugo Becker & Laurent Héla, obtient le Grand Prix Polar de Cognac. Il est sélectionné dans les festivals de Rhode Island, Nice et Stockholm.
Alexis Pierlot (né en 1986, à Paris) est acteur et réalisateur. Il enchaîne la réalisation de deux moyen métrages : Noctambus en 2010 et L’Oiseau en 2011. En 2015 il co-réalise son premier documentaire sur l'artiste Claude Vialat. Depuis 2020 il organise un festival de cinéma et de théâtre au château de Ratilly dans l'Yonne, tout en continuant sa carrière de réalisateur.
Production : France Télévision, Tikkoun Films
SÉANCE
L’espace est courbe
Après la force mystérieuse et linéaire de la gravité affirmée par Newton, Einstein eut l’intuition de l’importance de l’interaction mutuelle entre le contexte (l’espace-temps) et la trajectoire de l’objet lui-même : la relativité. Si l’on considère un film comme un espace-temps, son objet est nécessairement déformé par le contexte du film et inversement. C’est la relativité cinématographique sur laquelle repose le sujet de ce festival : filmer l'œuvre nous oblige à nous attarder. Nous sommes les interprètes d’une déformation mutuelle et relative entre l'œuvre filmée et le film de l'œuvre. Notre pouvoir interprétatif se trouve guidé le long d’une trajectoire déterminée par l’action déformante du film. Rappelons à ce titre qu’Erri de Luca nous apprend qu’à Naples, le cinéma a toujours été synonyme de malentendu. L’installation d’un cinéma en plein air se désignait par la formule : le quiproquo sur le drap. La séance L’espace est courbe propose donc huit films dans lesquels l'œuvre filmée n’est pas un objet passif et le film de l’œuvre d’offrir un contexte d’autant plus déformant qu’il ouvre sur un plus large spectre d’interprétations.
Beauté de la beauté : Van Gogh
À partir de 1973, Kijû Yoshida réalise Beauté de la beauté, une entreprise d’une ampleur sans égale dans l’histoire du cinéma. Elle porte sur les formes artistiques, confrontant les œuvres à leur environnement géographique et intellectuel. Sélectionnés parmi les 94 chapitres qui composent cette œuvre-somme, 20 épisodes sont consacrés aux maîtres de la peinture occidentale, dont 4 épisodes sur Van Gogh.
Yoshishige Yoshida (né en 1933, décédé en 2022) est un réalisateur, metteur en scène, auteur et critique japonais. Il est l’une des principales figures de la «Nouvelle vague» japonaise aux côtés d’Ôshima et Imamura, en épouse les préoccupations sociales et la volonté de réformer les codes cinématographiques. En 1960, il réalise son premier long métrage, Bon à rien. Il construira, en cinquante ans, quelque 19 films de fiction et une centaine de documentaires, un œuvre exigeant, sensible, qui marque l’histoire du cinéma. Yoshida est considéré comme l’un des plus grands esthètes de son temps, notamment grâce à ses films Eros + Massacre et Femmes en miroir. Cet expérimentateur inlassable met pendant treize ans sa carrière cinématographique entre parenthèses pour se consacrer à Beauté de la beauté. Cette immense série documentaire fut réalisée pour la télévision japonaise, où elle sera projetée tous les soirs.
Production : Télévision japonaise
Avec Dirk Bouts
Se glissant dans la peau de Dirk Bouts, le cinéaste André Delvaux livre un surprenant portrait du maître de la peinture hollandaise du XVe siècle, dans un film aux allures d’essai tant sur le cinéma que sur la peinture.
André Delvaux (né en 1926, décédé en 2002) est un réalisateur belge, considéré comme le symbole du cinéma belge moderne. Professeur de langue à ses débuts, il tourne ses premiers films avec ses étudiants. Il cofonde en 1962 l’INSAS, école de cinéma à Bruxelles. A rebours de la tendance réaliste et documentaire de la filmographie belge, il privilégie une dimension imaginaire et s’inspire des écrivains dont Johan Daisne, Marguerite Yourcenar et Julien Gracq.
Production : BRT, Télévision flamande, Resobel
Zéro-Dix
À partir de références de la peinture classique, l’artiste produit une série de variations qui rapprochent - sur le plan de la forme ou de la couleur - les images de diverses traditions picturales. Elle reconstruit ainsi une filiation artistique, à la figure de l’atlas mnémosyne de l’historien d’art Aby Warburg. Prêté gracieusement par la Fondation Langlois.
Léa Lublin (née en 1929, décédée en 1999) est une artiste franco-polonaise. Son œuvre est nourri de connexions entre l’art et les sciences humaines. Elle peint jusqu'en 1965 puis commence son questionnement du tableau, de l'image bidimensionnelle comme signe. Dans le même temps, elle réalise des performances et met en espace des images peintes. Léa Lublin participe au mouvement artistique des années 1960, qui vise à combler la division entre l'art et la vie. Sa contribution à ce mouvement est principalement féministe, l’artiste interroge fréquemment l'engagement du public de manière critique. Son action la plus connue demeure Dissolution dans l'eau (1978), performance où l'artiste jette dans l'eau de la Seine une grande banderole sur laquelle sont énoncés des préjugés sexistes. Son engagement et ses thèmes féministes ont contribué à son inclusion dans la grande exposition « WACK ! Art and the Feminist Revolution» à Los Angeles en 2007.
Production : Léa Lublin
Georges de la Tour
Dans ce court-métrage, Alain Cavalier se fait tantôt cinéaste amoureux d’ombres et de lumières, tantôt historien de l’art, pour nous conter avec érudition et sensibilité l’œuvre de Georges de la Tour.
Alain Cavalier (né en 1931, à Vendôme) est réalisateur et scénariste. Depuis 1958, il est l’auteur de nombreux longs et courts métrages aux thématiques variées. Tantôt politiques, plus traditionnels ou documentaires, ses films suscitent la censure ou l’ovation, mais ne laissent jamais indifférent. Un peu plus d’une décennie après avoir reçu le prix du jury de Cannes pour son film Thérèse (1986), Alain Cavalier réalise Georges de la Tour, court-métrage dans lequel il se fait le passeur d’une histoire de l’art toute personnelle, qu’il nous conte volontiers.
Production : Télérama, Réunion des musées nationaux, 13 Productions
L’apparition, d’après René Magritte
Le film L’apparition (d’après René Magritte) est une Carte Blanche que Atom Egoyan réalise dans le cadre du 43e Festival du Nouveau Cinéma de Montréal en 2014. Les cinéastes étaient invités à créer un film basé sur la première impulsion. Pour Atom, le premier réflexe est le voyeurisme. Peintre surréaliste, maître des énigmes, René Magritte a laissé planer son ombre sur le cinéma. Le court métrage combine un plan envoûtant d'une femme dansant lors d'un concert des Kings of Leon avec le tableau «l’apparition» de Magritte et le langage visuel des tags vidéo YouTube.
Atom Egoyan (né au Caire, en 1960) est un réalisateur, producteur et scénariste canadien. Pionnier dans la présentation d'œuvres en vidéo, le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal n’a cessé depuis 50 ans de prouver son engagement envers l’avenir du cinéma en explorant les formes visuelles et les nouvelles technologies. Atom Egoyan est l’un des cinéastes contemporains les plus célèbres de la scène internationale. Son œuvre, qui comprend du théâtre, de la musique et des installations artistiques, aborde les questions de la mémoire, du déplacement et de l’impact de la technologie et des médias sur la vie moderne. Atom Egoyan a remporté de nombreux prix dans des festivals internationaux, dont le Grand Prix et le Prix de la Critique Internationale du Festival de Cannes. Ses films sont présentés dans de nombreuses rétrospectives à travers le monde, notamment à Paris, au Centre Pompidou.
Production : Festival du Nouveau Cinéma de Montréal
Les choses s’effacent devant leurs représentations
«Mon travail est une réflexion sur la mise en relation sujet/objet et leur interaction; et plus précisément des personnages et objets qui, en apparence, ne semblent présenter aucun rapport entre eux.» Patrik Pion met en scène United Enemies, une sculpture de Thomas Schütte de 2011 et une figure extraite du film Sparrows de William Beaudine réalisé en 1926. Un bronze, massif et inerte, versus l'image fluide d'un enfant s'enlisant. «S'ensuit des flux de convergences, créant indéfiniment un enchevêtrement spatial et temporel. Le personnage de l'enfant évoque tantôt l'élément psychique de la sculpture tantôt agit comme une entité extérieure.» La tension que provoquent ces nœuds psychologiques et visuels, s'ils peuvent être source de blocage peuvent également permettre, dans la courte durée de leur surgissement, l'apparition d'ouvertures nouvelles et salvatrices.
Patrik Pion (vit à Bagnolet, né en 1954) est un artiste pluridisciplinaire. Sa pratique allie sculpture d’objets du quotidien, photographie, dessin, son et vidéo. Jusqu’en 2013, Patrik Pion travaille en duo avec l’artiste Paule Combey, sous le nom de CombeyPion. Aujourd’hui, il poursuit sa recherche en développant de nouvelles expérimentations, nourries à la fois de psychanalyse, de philosophie, de musique électro-acoustique, des avant-gardes allemandes et russes. Son travail a donné lieu à de nombreuses expositions personnelles et collectives. Parmi celles-ci, on compte, «Lignes externes» au CRAC de Sète en 2010, «Des enveloppes vides que la pensée ne remplit jamais» à la Galerie Valeria Cetraro en 2023, ou encore «Toucher l’insensé», exposition collective organisée par le Palais de Tokyo en 2024. Ses œuvres font partie de la collection du CNAP, du Musée de l’Hospice Saint-Roch de Issoudun ainsi que celle du FRAC Grand Large.
Production : Patrik Pion
Teorema
«Les montages vidéo de la série Teorema œuvrent à tisser un réseau de correspondances entre de courts fragments du film homonyme de Pier Paolo Pasolini (Théorème, 1968) et différentes compositions, en grande partie religieuses, de l’histoire de la peinture occidentale. Ils s’inscrivent à ce titre dans le prolongement direct d’œuvres et de séries antérieures (Suites hitchcockiennes, Nouvelles suites, States of Grace, Drowning Figures) qui élaborent le même genre d’articulation entre peinture et cinéma.» (Laurent Fiévet)
La projection proposée est un montage en boucle à partir de deux Teorema : L’Annonce faite à Lucia, (21 min, 2019) et Tablette tactile (88 min, 2019), 15 min (boucle). Superposés sur le film Théorème de Pier Paolo Pasolini (1968), on retrouve pour le premier Teorema les Annonciations des grands peintres de la Renaissance italienne : Fra Angelico, Léonard, Fra Filippo, Lippi, Le Pérugin, Le Tintoret, Giotto, Botticelli, Raphaël, Bellini, Battista d’Agnolo, Lorenzetti, Veneziano… Pour Tablette tactile, c’est la Descente de croix du peintre flamand Van Der Weyden qui monopolise une partie du film avant de céder à un panorama géographique européen et historique plus large, jusqu’au 18e, qui jalonne Poussin, Véronèse et Ruben.
Laurent Fiévet (vit à Paris, né en 1969) est artiste, commissaire d’expositions, collectionneur et enseignant. Ses installations confrontent des images redéployées dans l’espace et retravaillées dans le cadre de montages vidéo. Organisées en séries thématiques, elles puisent leur substance dans les univers de la peinture, du cinéma et de la photographie pour opérer entre certaines images emblématiques de notre patrimoine culturel des rencontres toujours inédites. De nouvelles générations d’images réalisées pour un projet précis ou captées par des caméras sur les lieux mêmes des expositions sont susceptibles de venir converser avec elles, impliquant plus directement encore la représentation des visiteurs au sein des dispositifs.
Production : Laurent Fiévet
Tatsächlich lese ich gerne Zeitung [En fait, j’aime lire le journal]
Dans son dernier film, Tatsächlich lese ich gerne Zeitung [En fait, j’aime lire le journal], Andreas Koch superpose à la déambulation lente et progressive de la caméra une réflexion sur l’espace, le lieu, la matérialité de l’art et le statut d’auteur à l’épreuve de l’artificialisation croissante et généralisée.
Andreas Koch (vit à Berlin, né en 1970) a étudié les arts plastiques à la Hochschule für bildende Künste de Berlin avec Dieter Appelt et Christiane Möbus. Il est aussi concepteur de livres, auteur et éditeur de la revue «von hundert», un magazine d’art contemporain.
Production : Regie & Schmitt et Konzept
SÉANCE
Énigme et Incertitude
Parfois, filmer l’art répond moins au désir d’interpréter ou d’illustrer une inspiration croisée entre l’artiste et le cinéaste, qu’au besoin d’observer, de chercher et de se laisser prendre par l’oeuvre (ou l’artiste) dans ce qu’il ou elle a de plus labyrinthique. Le film devient alors un outil de l’enquête. Les dispositifs de filmage sont autant de procédés pour partir à la recherche des enjeux posés par la création. Comment résoudre alors l'ambiguïté de ce lac d’informations visuelles que représente la surface d’une œuvre ?
Parole Dipinte – I Fratelli Miracolosi
Ce film sur Piero della Francesca fait partie de la série Parole Dipinte définie ainsi par Luciano Emmer comme une tentative de filmer l’art d’une manière que nous pourrions appeler poétique plutôt que académique, permettant à tous de comprendre et aimer l’œuvre de l’artiste.
Luciano Emmer (né en 1918, décédé en 2009) est un réalisateur et scénariste italien. Il fonde avec Enrico Gras une société de production, Dolomiti Film, pour financer une série de court-métrages documentaires dédiés aux arts plastiques. La modernité de sa démarche et de sa conception révolutionne le Film d’Art. Il y fait l’éloge notamment de Goya et Picasso. Il se tourne ensuite vers le film publicitaire, puis signe son entrée dans le long-métrage avec Un dimanche d’août (1949), sans jamais renier le documentaire auquel il reviendra occasionnellement.
Production : Colonna Films
André Malraux à propos de Johannes Vermeer
«Pour la première fois dans l'histoire de l'art le sujet du tableau devient chez Vermeer l'objet de la vision.» Dans un journal télévisé de 1966, André Malraux joue au critique d’art-détective devant un des plus grands tableaux de Johannes Vermeer (120×100cm) peint entre 1665 et 1670 : L'Art de la peinture aussi intitulé La Peinture, L’Atelier ou L’Allégorie de la peinture. À la manière d’une performance de lecture de la toile, il dévoile les sujets de l’intimité de Vermeer et l’identité de ses modèles. Malraux plaque ainsi un récit sur celui qui était pour Émile Cioran «le maître de l’intimité» ; celui qui d’après Élie Faure créait «la peinture du silence où, rien de ce qui est montré ne raconte quoi que ce soit.»
Le Mauritshuis, musée néerlandais, accueille à l’occasion de ses 150 ans une exposition consacrée au peintre Vermeer : « Dans la lumière de Vermeer - Cinq siècles de peinture ». Dans le cadre d’un accord culturel franco-néerlandais, l’exposition est par la suite hébergée au Musée de l’Orangerie du 23 septembre au 28 novembre 1966. Sur les trente-cinq tableaux recensés dans la production du peintre Vermeer, une dizaine d’entre eux seront exposés.
Production : Office National de Radiodiffusion Télévision Française
A Brief History of John Baldessari
La vie épique d'un artiste de renommée mondiale, condensée en six minutes et racontée par Tom Waits à la manière d’un speed-dating flamboyant, réaliste et frôlant plus d’une fois la dérision.
Henry Joost (vit aux États-Unis, né en 1982) est un réalisateur américain. Ariel Schulman (vit aux États-Unis, né en 1981) est acteur, réalisateur et producteur. Depuis leur rencontre en 2010 sur le tournage du film Catfish, les deux hommes réalisent la grande majorité de leurs films ensemble, qu’il s’agisse de fictions – à l’instar des troisième et quatrième volets de la célèbre série de films Paranormal Activity, ou de documentaires. Ils produisent notamment une série de courts métrages sur l’art contemporain, parmi lesquels Metropolis II (2011), dans lequel ils filment Chris Burden, ou encore, un an plus tard, A brief History of John Baldessari.
Production : Supermarché Production
Welcome Back, Gordon Matta-Clark
Welcome Back : Gordon Matta-Clark est un film qui relève à la fois d’une enquête portant sur l’art, les musées, et d’une investigation autobiographique. Ce film retrace et intègre la mémoire de l’artiste américain Gordon Matta-Clark (1943-1978) lors de sa rencontre avec Flor Bex qui était à l’époque, directeur de l’ICC – International Cultural Center – à Anvers (B) et qui avait à ce titre invité Matta-Clark en 1977 à réaliser une œuvre majeure dans cette ville : l’oeuvre urbaine et « anarchitecturale », Office Baroque.
Ce film suggère une double réincarnation : celle de « Office Baroque » en MuHKA (Museum voor Hedendaagse Kunst van Antwerpen), musée d’art contemporain qui sortira de terre en 1982 comme en réaction à la démolition de l’œuvre urbaine « amonumentale » ; et celle de Gordon Matta-Clark en Yuki Okumura.
Yuki Okumura (né en 1978) est un artiste japonais qui se décrit comme travaillant selon le fuseau horaire de l’Europe Centrale. Il tente de redéfinir, par l’usage d’action-performance, l’identité individuelle et ses écarts entre chaque individu. Il s’inclut souvent dans ses œuvres, cherchant de nouvelles formes à donner à l’autoportrait et à l’autobiographie fondées sur la pluralité. Ses dernières expositions se sont tenues au 20 Albert Road de Glasgow (2024), au musée Préfectoral d’Aichi (2022) et à Tokyo (2019).
Production : Yuki Okumura
Le monde à l’ère post-photographique. Arpenter Google Street View avec Caroline Delieutraz
Avec la photographie naît le fantasme de la constitution d’un double de la planète qui viendrait recouvrir le monde de ses images et le rendrait accessible à chacun. Les possibilités offertes par internet, Google Earth ou Google Street View sont vertigineuses : tous les paysages du monde, ou presque, sont accessibles en quelques clics. Au point, peut-être, d’avoir rendu obsolète la photographie de paysage telle qu’elle a été pratiquée depuis l’invention du médium. C’est ce que prouverait Deux visions de Caroline Delieutraz, une série commencée en 2012 et prolongée aujourd’hui par ce tutoriel. Elle est composée de diptyques qui juxtaposent des pages de La France de Raymond Depardon (2010) et des captures d’écran d’images de Google Street View prises aux mêmes endroits que les photographies de Depardon. Les images ont été réalisées à la même époque et selon des modes opératoires assez proches. Depardon s’est lancé en 2004 dans ce projet. Il a arpenté la France en camionnette, s’arrêtant pour photographier le pays depuis la route. Les Google Cars, ces voitures équipées d’une caméra aux objectifs multiples, parcoururent le pays à partir de 2008…
Caroline Delieutraz (vit à Paris, née en 1982) est artiste. Elle étudie la circulation des images et leurs mutations à travers le web. Sans se prononcer sur la viabilité d’internet au long-terme, elle lui emprunte la démarche de collaboration qui constitue son essence. Ces matériaux visuels sont réemployés dans des hybridations, où le maillage relationnel est privilégié. Ses installations mêlent régulièrement techniques numériques et fait-main, jouant de la consistance des images virtuelles qui inondent en flux notre quotidien. Elle est représentée par la galerie 22,48 m².
Production : Palm Production
Yona Friedman
Yona Friedman, architecte, anthropologue et artiste, Marianne Polonski-Friedman, sa fille, étaient de magnifiques personnes d’une saisissante sensibilité, d’une intelligence inhabituelle, d’un humour et d’une douceur supra humaine. Ils nous ont quittés, l’un juste avant la crise sanitaire, l’autre cet été, pour rejoindre selon leur expression : les extra-terrestres. Nous leur rendons hommage ici en projetant les 12 bandes dessinées et le diaporama sonorisé sur l’architecture.
FILMS D’ANIMATION,1960-1963
Les Films d’animation ont été réalisés entre 1960 et 1963 par Yona Friedman et sa femme Denise Charvein, monteuse des films de Buñuel. Commandés pour l’ORTF par Pierre Schaeffer, réalisés grâce à la technique Truca et accompagnés d’une illustration sonore réalisée à partir d’enregistrements de musiques africaines recueillis par l’UNESCO, ces films furent diffusés en Afrique par Jean Rouch et connurent un énorme succès.
● Yona Friedman, Moukengue, 11’10
● Yona Friedman, Les aventures de cheveux de lion, 11’45
● Yona Friedman, La jeune fille avec des gazelles, 21’
● Yona Friedman, Samba Gana, 12’
● Yona Friedman, Annalya tou bari, 10’
● Yona Friedman, Le serpent d’Issa Ber, 10’20
● Yona Friedman, Les Gabouloukous, 11’
● Yona Friedman, Koulou Mamalla, Le lion, le lièvre et l’araignée, 11’20
SLIDESHOW ARCHITECTURE, 1959-2017
Un diaporama dessiné par Yona Friedman entre 1959 et 2017 qui traite de «comment habiter la terre». Mise en son de Max-Louis Raugel. Le Slideshow balaye les réflexions qui ont fondé ses recherches : Cités virtuelles - Mégalopolis - Conditions de vie - Construire moins - L’architecture sans bâtiments - Espace urbain - Conteneurs - Meubles + - Espace-lien - Polyèdres irréguliers - Espace aléatoire - Musée iconostase - Dissolution de l’architecture - Improvisation en architecture Les arbres - La Ville Spatiale - Utopie réalisable
Carte blanche à l’Association A.R.T Aimer.Ressentir.Transmettre
Trois films documentaires de Bérengère Casanova
Bérangère Casanova
Productrice à France 3, Bérangère Casanova crée en 1990 sa société de production Équipage. Elle produit aujourd’hui des films documentaires sur l’art.
● Bérangère Casanova, Michel Madore. En bordure du silence, 2023 15’
Michel Madore est un peintre, sculpteur et écrivain québécois. Il travaille en France, dans la région Centre Val de Loire. et en Chine. L'art de Michel Madore est au coeur de la création contemporaine. Dans la plus forte et la plus vraie densité, il détruit l'apparence du corps narcissique pour faire surgir l'âpreté du trait, l'infinie résistance de l'être aux agressions de l'existence. L’art de Michel Madore, que ce soit via son travail pictural, sculptural ou littéraire, est une quête d’absolu dans le dénuement. Son oeuvre, d’une infinie délicatesse dans le fond comme dans la forme, est emplie d’une profonde spiritualité.
Production Aimer.Ressentir.Transmettre et Équipage média
● Bérengère Casanova, Georges Jeanclos. Murmures, 2017, 15’
Georges Jeanclos est un des sculpteurs qui marque le XXe siècle, développant un signe plastique tourné vers le concept plutôt que vers la matière. Ainsi naît un oeuvre unique et universel, qui exprime brillamment la fragilité de la condition humaine.
Le devoir de l'artiste, tel que Georges Jeanclos le comprend, est à la fois de ne pas fermer les yeux devant les puissances dévastatrices qui nous entourent et de mener à bien « cette création dont l'unique motif est l'amour ». Le dépassement de l'être doit venir de l'être lui-même. Les images de Jeanclos révèlent à la fois l'insigne faiblesse de notre personne et la force irréductible de notre amour ; par leur simple existence, elles nous aident à vivre.
● Bérengère Casanova, Qui se cache derrière Jacky Coville, 2020, 15’
Le sculpteur Jacky Coville a repris l'atelier de Roland Brice, faisant le choix de la céramique pour exprimer son univers fantastique, dialogue de couleurs et géométries. Le récit d'une vie dédiée à la forme et à la matière, où la poésie côtoie l'humour.
Production Aimer.Ressentir.Transmettre et Équipage média
Informations
Contacts & informations
Contact Presse
Marie Laure Ravier
+33 6 60 17 12 58
marielaureravier(at)gmail.com
Partenaires
PARTENAIRES OFFICIELS
Ville d’Aubigny-sur-Nère
Direction régionale des affaires culturelles – Préfet de la Région Centre‑Val de Loire
Conseil départemental du Cher
Région Centre-Val de Loire – Nouvelles Renaissances
Communauté de Communes Sauldre et Sologne
Château de Moison
Berry Provinces
PARTENAIRES ARTISTIQUES
Ciclic – Région Centre-Val de Loire
FRAC Centre-Val de Loire
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Galerie Capazza
JAP (association Jeunesse et Arts Plastiques)
Allons Voir !
Association A.R.T.
PARTENAIRES PROJETS 2024
France Bleu Berry
Crédit Agricole
Domaine Guillerault-Fargette Sancerre
Domaine Adèle Rouzé Quincy
Domaine Jacques Rouzé Reuilly
Comité artistique
Carine Bienfait
Directrice de l’association Jeunesse et Arts Plastiques (JAP)
Sylvie Boulanger
Curatrice et programmatrice
Jean-Yves Charpin
Réalisateur, vice-président des Ateliers de Moison
Lydie Delahaye
Maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Mary-Anne de La Palme
Productrice, présidente des Ateliers de Moison
Jonathan Pouthier
Responsable de programmation cinéma, Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou
Comité de programmation
Sylvie Boulanger
Curatrice en art contemporain et éditrice, a réalisé des expositions, des collections, des livres, des films et des festivals, pour le compte du Ministère de la culture, d’associations et de fondations privées. Elle étudie particulièrement les enjeux de l’art qui se diffuse hors du champ académique de l’art. Elle dirige les rencontres (Made Anywhere), anciennement MAD (Multiple Art Days). Elle est membre du Laboratoire SACRe, du LabEx ICCA Paris 13, de l’UFR ape Paris 8, de la Revue Multitudes.
Jean-Yves Charpin
Chef opérateur et réalisateur, vice-président des Ateliers de Moison, contribue à la création et à la réalisation de l’émission Capital sur M6, collabore à Lundi Investigation pour Canal+, et sur de nombreux documentaires télévision et cinéma, tel que Mon Maître d’école d’Emilie Thérond. Passionné par l’écologie, il sera, pour France 5, un des piliers du magazine Gaïa. Il a fait l’École Louis Lumière Paris.
Lydie Delahaye
Maîtresse de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Docteure en Études cinématographiques et diplômée de l’École des beaux-arts de Paris, ses recherches portent sur les enjeux esthétiques de la médiation des savoirs par le film. Elle prépare un ouvrage sur les enjeux critiques et historiques de l’art filmé aux éditions Mimesis.
Mary-Anne de La Palme
Productrice, présidente des Ateliers de Moison. Directrice des Films du Grillon puis de MAB Production, elle produit des formats courts et de nombreux documentaires pour la télévision. Ses courts-métrages cinéma Comme un Frère primé à Alès et Départ Immédiat Prix Spécial du Festival de Clermont-Ferrand et Grand Prix du Festival de Cabourg ont été sélectionnés dans de nombreux festivals étranger.
Jonathan Pouthier
Attaché de conservation au Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou à Paris, et chargé de la programmation de la collection des films. Il est l'auteur de nombreux articles sur les relations entre le film et les arts visuels et de l’ouvrage L’histoire d’une histoire du cinéma (co-édité avec Enrico Camporesi, Centre Pompidou / Paris expérimental, 2023). Il a été le commissaire de plusieurs expositions, notamment « Le reste est ombre. Pedro Costa, Rui Chafes, Paulo Nozolino » (Centre Pompidou, 2022, co-commissaire Philippe-Alain Michaud), « Rosa Barba, Hear, There, Where the Echoes Are » (Centre Pompidou, 2023) et « Do You Know Snow ? » (Centre d’art contemporain de Genève, 2023, co-commissaire Pierre Leguillon). Il enseigne l’histoire de l’art et du cinéma à l’École du Louvre et à l’ETH à Zurich.
Pascale Raynaud
Responsable de la programmation cinéma à la Direction de l’auditorium et des spectacles, Musée du Louvre. Elle y a initié et y programme, notamment, les Journées Internationales du Film sur l'Art, festival annuel sans compétition proposant une sélection de films sur l’art récents ainsi que des cartes blanches, des focus thématiques et des spectacles à la croisée des arts. Elle a participé à la création et est responsable de la collection de films sur l'art du Louvre, qui reconstitue une histoire du documentaire sur l’art depuis ses origines. Docteure en Histoire de l’art / Études cinématographiques, elle est spécialiste du cinéma des premiers temps, notamment du corpus Lumière, et s’intéresse particulièrement à l’émergence du langage cinématographique et aux croisements du cinéma avec l’histoire de l’art et l’archéologie.
Le Festival F’A’A, les Ateliers F’A’A et la Résidence F’A’A sont produits par LAM – Les Ateliers de Moison, Château de Moison, 18380 Ivoy-le-Pré
Musique originale générique Max-Louis Raugel
Design graphique Roch Deniau
Musique originale générique Max-Louis Raugel
Design graphique Roch Deniau